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Date de création : 05.07.2010
Dernière mise à jour : 05.07.2010
3 articles


DICTIONNAIRE DU PARLER MERIDIONAL

Publié le 05/07/2010 à 21:08 par abistodenas

A                        

à, au, aux

Dans le parler méridional populaire les prépositions sont employées différemment du français académique. La plupart du temps la phrase méridionale est un calque occitan. La préposition àconstitue un bon exemple d'emprunt à la langue du Midi.Ø1. à  :  dans. - Mais tu n'habites pas à la rue Alsace, toi ? : ... dans la rue Alsace (ou simplement : ...rue Alsace). - Tê ! Mets-toi ces dix euros à la poche et ne dis rien à personne: ... Mets ces dix euros dans ta poche...  Ø2. àrajouté. - Le voisin, il a perdu sa femme, je ne pouvais pas faire àmoins que d'aller à l'enterrement... quand bien même on est fâché depuis quarante ans !: ... je ne pouvais pas faire  moins que d'aller...  Ø 3. S’emploie devant le c.o.d. de personne ou d’être animé, en Gascogne et midi toulousain.- Tu m’emmèneras àmoi, à la pêche, un jour ? -  Tu m’emmèneras, moi... ?  - Je vous quitte en vous embrassant bien fort à tous, ainsi qu’àtatie Louisette. - ... en vous embrassant bien  fort tous, ainsi que tatie....) -  Ça te regarde à toi ? - Ça te regarde, toi ?(NB.esp. La prép. a est présente devant le complément d'objet de personne ou d’être animé : Veo a mi padre ; la persona a quien veo). Ø4.  à rajouté aussi : - Je l’entends tout le temps à se plaindre !- ...tout le temps se plaindre. Ø5. A carnaval, à Toussaint, à Noël. -Le jour de carnaval, à la Toussaint, à la Noël. Ø6. - A tant qu’à (que) faire, tu aurais pu aller voir ta tante... - Tant qu’à faire...  Ø7. - Ça a goût àbrûlé :Ça a un goût de brûlé. -  à : de. - Elle est en état cette voiture, eh ! En plus elle est chaussée àneuf !... chaussée de neuf. - Et qui c'est celui-là ? C'est pas le fils à Lucien ?: .... le fils de Lucien. (Notons que cette manière de parler n'est pas exclusive du Midi de la France).   -Ouh ! Mais tu t'es levé bien à bonne heure ce matin ! Tu vas aux cèpes ou quoi ?: ... bien debonne heure… cueillir des cèpes - au, aux -.Beaucoup plus employée dans le Midi que dans le parler standard. - Dimanche je vais au ski à la Mongie / je vais aux champignons / je vais aux boules :... je vais faire du ski... / cueillir des champignons / jouer à la pétanque.Ø8. par : - Je perds les cheveux à poignées: … par poignées. 

abarréjadis

n.m. -Fouillis. - Viens m’aider à chercher cette facture que je cherche depuis demi-heure ; j’y comprends plus rien moi dans cet abarrejadis que tu m'as mis sur ce bureau ! (De l'occ. abarrejar : mélanger et abarrejadis : pêle-mêle, confusion, foule).  cat. barrejadissa: méli-mélo, salmigondis  et  esp. barajar : mélanger les cartes.  Voir rébourdéler.

abastardi

adj et part.pass.Abâtardi. Se dit des bêtes et des plantes qui, par mélange de race ou d'espèce, dégénèrent. (De l'occ.abastardir).

abat-d'eau

expr.Averse. - Il vient de te tomber un abat-d'eau, canaille de sort ! J'avais que les dents à l'abri ! cat. batèc d’aigua,ital.acquazzone,esp. aguacero.Voir chagat, délaouatz, faysses, gouttes, liabas, plèje.

abattage

n.m.Engueulade. - Le patron aujourd'hui il a la ruque. Je viens de me prendre un abattage parce que je suis arrivé en retard, con ! Je te dis pas !Voir buffée, soufflon.

 abélugué

adj.Vif, éveillé, comme une "bélugue" ou comme une étincelle. - Il est drôlementabélugué, le petit. Si les petits cochons ne le mangent pas…(De l'occ.beluga [pron. bélugo] étincelle). Voir bélugue, esbérit. 

abonde

expr. Porter abondeØ1. Faire du volume.- Tê ! Je vais faire des monjettes à midi, parce que ça au moins, ça porte abonde !(On dit aussi -  Ces pâtes sont économique, elle abondent).  Ø2.  Rapporter. - Oh ! Lui, raï, il fait un métier qui porte abonde. (De l'occ. abondar[pron. abondà]). NB.:cat. & esp. abundar,ital.abbondare: abonder.

abouquer

v. tr. Renverser, verser. - Qu’est ce que tu as fait à la voiture malheureux ? - Eh bé en passant le petit pont, j’ai abouqué.(En occ. abocar[pron. aboucà])  cat. abocar: même sens. esp. volcarVoir bourquer, décaniller, tomber, verser.

abracadis

n.m.Morceaux de côtelettes. (De l'occ. abracar:raccourcir, couper, trancher). Voir abraquer.

abraquer

v.Couper, notamment les ailes des poules pour ne pas qu'elles grimpent aux arbres. (De l'occ.; abracar : raccourcir, couper, trancher). Voir abracadis.

 abronder (s')

v.réfl. Déborder pour un liquide. - Attention, le lait vas’abronder.(En l'occ.abrondar). Il existe à Toulouse un groupe de jazz dont le nom est Loule Sabronde (L'oule s'abronde : la marmite déborde). Voir asounder.

acaséler

v.Entasser n'importe comment. - Bon, les cageots, là, tu les acasèles au garage, on les arrangera après !(de l'occ. acaselar : empiler, mettre l'un sur l'autre).

accrocher

Voir attraper.

achever

v.Ø1. expr. - Il achève d'en prendre : Il va de plus en plus mal, il est de plus en plus détraqué (de la tête ou d'ailleurs). Voir prendre, finir.Ø2. expr. Achevez d'entrer !: Se dit lorsqu'on reçoit des hôtes sur le pas de la porte. L'enthousiasme des retrouvailles fait que la discussion commence alors même que l'on n'a pas encore mis les pieds dans la maison. C'est alors que les hôtes s'exclament : - Mais achevez d'entrer ! (Vous êtes déjà un peu entrés chez nous, mais vous n'avez pas tout à fait fini ! Vous n'allez tout de même pas en rester là). (Calque occ. acabatz d'entrar).

acouder

v.Tasser. Se dit de la pâtisserie mal levée. Cette fouace de Villecomtal, je l’aime moins que les autres, elle toujours un peu acoudée. (En occ. acodar ou acodir[pron. acoudà ou acoudí]).

acuiouler

Ø1. expr.Le temps est acuioulé: le temps est bouché. (De l'occ.aquiular).Ø2. S'acuiouler : voir atchouler. 

adichatz

interj. et n.m.Mot occitan. Adieu, bonjour ; au revoir. - Allez, adichatz ! A la prochaine ! (En occ. adieu-siatz,  adessiatz, adissiàs,m. à m. soyez avec Dieu. Forme respectueuse de saluer répondant au vouvoiement).

adieu

interj. et n.m.Ø1. Bonjour ! Salut ! (S’adressant à quelqu’un que l’on tutoie, en arrivant). - Et adieu ! Tu vas bien ?Ø2.Au revoir ! (S’adressant à quelqu’un que l’on tutoie, en partant). - Allez, adieu et... porte-toi bien !Ø3. - Si je vais lui parler, tu crois qu’il m’écoutera ? - Oh ! adieu ! C’est trop tard, maintenant ! - ... n’y compte pas !  (En occ. adieu[pron. adíou]).

afargué

expr. Être mal afargué: être mal attifé. Voir arranger, braguer, débraguer, dégaillé, dégargaillé, déjarguer, despapatché, despipadé, ensacher, fargué, jargué, marquer.

afart

n.m.Gros repas. - Tu es allé au banquet des anciens combattants ? - Oui ! On s’est mis un de ces afarts,attention !  (De l'occ. afart) cat. afartar-se de manjar,même sens ;esp. hartar : gorger, rassasier. Voir assadouler, bâfras, farnac, hart, hartère, rabaner, sadoul.

agace

Voir agasse

agacis, agacits

 n.m.Cors au pied. - Ouh ! Je sens que le temps va changer. Mes agacis me font souffrir. (De l'occ. agacin[pron. agací]). Voir crébère, foutu, lancer, mal (avoir du), patchaque, pét de travers, pierres (souffrir les), poutingue, requinquiller, tras.

agafer

expr.Se faire agafer : se faire mordre par un chien. (De l'occ.agafar : accrocher ; prendre ; attaquer. - Facteur c'est dangereux comme métier, tu peux te faireagafer trente fois par jour si t'y fais pas gaffe !

agafou, agafaròt

n.m.voir bourrichon, gafarou.

agalouf

n.m.Vorace, morfale. Voir aganit

aganir

v.Crever de faim, ne pas avoir assez à manger. - Dépêche-toi de servir la soupe, qu'on est en train d'aganir ici !(De l'occ. aganir : exténuer, épuiser).

aganit

n.m. et part. pass. Ø1. goinfre ; mauviette, chétif, avorton. - Regarde-moi cet aganit ! On dirait qu’il n’a pas mangé depuis trois semaines ! /Il vaut mieux crever sadoul qu'aganit !: il vaut mieux crever repu qu'affamé. cat. aganat: affamé.Ø2. Epuisé, éreinté.Ø3. adj.Se dit d'une récolte qui n'est pas très abondante : - Le blé a pas donné cette année, il est tout aganit !Voir crébadis, escaner, gagner, ganit, hart, hartère, mascagner.

aganter

v.Ø1. Attraper, choper : - Les élèves qui tustent doivent faire gaffe de ne pas se faire aganterpar le prof, sinon c'est l'exclusion immédiate et un zéro à la clé !Ø2. Voler, chaparder. Il y a du monde ici, macarel ! Fais gaffe de pas te faire aganter !(De l'occ. agantar: saisir, empoigner, atteindre).

agaoumít

Adj.Aliment vieux, qui a un goût légèrement moisi. - Ce cake, il est un peu agaoumít, tu trouves pas ? - Tu parles ! C'est normal ça fait une semaine que tu le traînes au frigo !(de l’occ. engaumit : odeur de renfermé). 

agasse

n.f.Pie - Ce gosse, il ne fait rien à l’école ! Sa mère, la pauvre, elle ne sait pas ce qu’elle va en faire ! - Oh bé, qu’est ce que tu veux qu’elle en fasse ? C’est pas avec les agasses qu’on fait des cocuts ! (De l'occ. agaça[pron. agàsso]). Expression occitane : Las agaças fan pas de cocuts : Les pies ne font pas de coucous (Tel père tel fils, tels parents tels enfants ; on ne peut guère espérer de lui). / -Ils se ressemblent comme le cocut et l’agasse :  Ils ne se ressemblent pas du tout. Voir cocut.  cat. garsa, ital.gazza.: pie.

agraner

v.Agrainer, amorcer en lançant à l'eau des asticots par poignées pour attirer le poisson. Lancer du pain aux oiseaux ou à la volaille. (De l'occ. agranar).

ahiquer (s')

v.Avaler de travers. On dit que l'on s'ahique quand "le manger" passe par "le trou du dimanche" au lieu de passer par "celui de la semaine", à savoir l'œsophage. En gasc. ahicar) Voir s'engastouiller, s'escaner, s'estouféguer.

ahisquer

v. Énerver, embêter, exciter, irriter. - Tu ferais bien d'arrêter d'ahisquer ce chien ; Tu verras qu'il finira par te gnaquer ! (Du gasc. ahiscar).

aider

expr.Aider à quelqu’un : aider quelqu’un. - Il faudrait que j’aille lui aider à rentrer le bois avant qu’il fasse nuit. (occ. ajudar a[pron. ajudà]) esp. ayudar a alguien,même sens.

 

aïgoulé

adj.Aqueux. - Cette soupe est un peu aïgoulée ! : Soupe dans laquelle on a mis trop d'eau. Une "aillade", en quelque sorte. (De l'occ. aigolar : devenir aqueux).  cat. aigualós.esp. aguado.Voir aillade.

aïgue-boulide

n.f.Tourrin à l'ail léger. - Bon ! Après ce qu'on à mangé à midi, ce soir tout le monde à l'aïgue-boulide et au lit ! (De l'occ. aiga bolida/bolhida [pron. aïgo boulido/bouillido] : eau bouillie). Voir tourrin.

aillade

n.f Ø1.Potage très liquide. - C'est de l'aillade cette soupe, je m'en vais faire chabrot moi !(De l'occ. aiga, eau).Ø2. Volée, raclée. - Arrête un peu, eh !... pasque depuis le temps que je te la promets ta volée, tu vas te prendre une aillade que tu vas t’en souvenir, eh !(De l’occ. aigada, averse).

aillét

n.m.Pousse verte de l’ail nouveau. - Au printemps on aime bien manger quelque aillet. A ce qu’il paraît que ça fait du bien pour la santé. Si t'as la tension basse, ça te la fait remonter ! (En occ. alhet [pron. ailliét] lui même de alh).

air

expr.Ø1. Avoir un air de : ressembler un peu. - Il a un air de son père : il ressemble un peu à son père. (De l'occ. aver un aire).Ø2. expr. Avoir un air de deux airs : avoir un air narquois - Celui-là, je ne l’aime pas, avec son air de deux airs... (De l'occ. un aire de dos aires).

aise

n.f.Ø1. - Je viens t’aider parce que je vois que tu fais à mal aise ! (ou tu fais mal aise):... je vois que tu es mal à ton aise (pour travailler). (Calque occitan : a mal aïse). Ø2 - Je marche à mal aise avec mes nouveaux souliers. : …mal à l’aise...Ø3. - J’ai eu un à-mal-aise, ce matin. Il a fallu que j’appelle la doctoresse ! - ... un malaise. Voir amalaise, plaire (se, s'en).ital.a disagio.

ajaser (s')

v.Se terrer, se blottir comme un lièvre au gîte (De l'occ. se ajaçar : se coucher, s'étendre, sur la litière, se gîter, se mettre en place).

alabéts

adv.(Mot occ.). Alors ; cette fois ; à ce moment ; dès lors. - Après s'être salué on dit "alabéts ?" (alors ?), attendant une information sur le cours de la vie, la santé, etc. - Alabéts, qu'est-ce que tu racontes ?

alambiqueur

n.m.Distillateur, fabricant d'eau de vie. Autrefois l'alambiqueur s'installait pour plusieurs jours dans la ferme la plus proche du village ; chaque paysan lui apportait alors son vin, ses poires ou ses prunes afin d'obtenir l'eau de vie nécessaire à la consommation annuelle. Voir barral, barricou, Bourrou (St-), couler, farlabique, gabel, pintou, riquiqui.

alicuit

n.m. - L’alicuit se fait avec des abats de volaille, des carottes et des pommes de terre. (Mot occ. alicòt, francisé. Du fr. aligoter : couper en morceaux).

aligot

n.m.Spécialité aveyronnaise, (mais aussi du Cantal et de la Lozère) à base de pommes de terre en purée mélangée à de la tomme et de la crème fraîches. L’aligot doit filer quand on le sert. - A ce qu'il paraît qu'il le font bon l'aligot, à Aubrac ! - Ah oui ! Chez Germaine ! (En occ. alicòt, aligòt).

 aller

expr. Y aller:Ø1. - Crois-moi que le pastis le dimanche matin, ça y va, eh !: ... on en boit en grosse quantité. / - Quand il travaille, lui, il y va, crois-moi ! : Il n'y va pas de main morte.